Coluche ou Achille Chavee?
Me voici donc à Londres pour quelques jours. Le temps de réaliser beaucoup de choses, de prendre du recul, de me poser les questions un peu différemment, de casser mon rythme infernal pour un autre. C’est un peu le but de la manoeuvre, quand on voyage. Ne pas établir de comparaisons qui n’ont pas lieu d’etre, mais bien de peaufiner ce qu’on recherche, ce qui nous convient, et quelle place occupe-t-on dans ce monde. Je dirai, dans l’ordre, un peu de quietude, pas Dubai, et pas celle que je voudrais. Bilan des courses : bof, plurmf, pfff, chiotte. Mais bon, tant que je ne perds pas l’humour… (Oui, je sais, 'l’humour est la politesse du désespoir'… On ne me reprochera pas de ne pas etre polie!).
Avant de commencer ce nouvel article de fond a faire palir Cousteau, j’aimerais juste apporter un petit rectificatif à mon article precedent. Sur Eid. On ne souhaite pas, contrairement à ce que j’ai pensé et écrit naivement, un Eid Kareem, mais un Eid Mubarak (‘blessed festival’). Aussi écrit en francais Aid Al-Fitr, et autres transcriptions phonétiques de l’arabe. J’en sais également un peu plus sur le mystère des lunes: “Le jour de l'Aïd est fixé par l'observation du ciel et dépend de la position géographique de ceux qui observent l'arrivée du croissant de lune. » Plus subjectif et sujet à discussion, tu meurs…
Bon, et qu’est-ce qu’on fait pendant Eid ? On prie, mon ami ! Le fidèle s'acquitte de l'aumône de la rupture du jeûne ou Zakat el-Fitr. La prière (salatou el aïd) a lieu en début de matinée et est effectuée soit dans une mosquée, soit dans un mossalla permettant de rassembler plus de fidèles. La tradition musulmane ou sunna veut que le fidèle prenne son petit déjeuner, préférablement composé de dattes, avant de se rendre à la prière. Après la prière, et selon les pays, les fidèles, mais aussi les non croyants et les enfants visitent leurs proches et amis afin de leur présenter leurs vœux de l'Aïd.
Voilà, rectifications et précisions sont les mots-clé d’un blog qui se veut le plus juste possible dans l’observation et la retranscription.
Je continue mes petites anecdotes qui, je le sais, vous régalent…
Ma dernière en date : pas plus tard qu’hier, je suis allée m’entrainer à Fitness First (je pense d’ailleurs sérieusement vous pondre un petit article comparatif sur les différents centres sportifs que j’ai fréquentés un peu partout dans le monde, parce que c’est très intéressant d’un point de vue sociologique… A suivre, donc !)
Je sors de la salle, en sueur (moi, hein, pas la salle!), mon Ipod dans les oreilles, direction l’hôtel. Un type me demande : « alors, on s’est bien défoulée ? » Je lui réponds, gentille, mais ferme : « Oh que oui ! » Et il croit bon d’ajouter : « Pas autant que si tu couchais avec moi ! » Ce qui, avec le recul, est finalement assez rigolo et osé. Sur le coup, la moutarde m’a monté au nez, je ne sais pas ce qui m’a pris, mais je crois en tout cas que ce pauvre mec a trinqué pour tous les trous du cul dragueurs de cette année. Je me suis approchée de lui, l’air menacant, j’ai enlevé mes écouteurs et je lui ai balancé : « Ecoute-moi bien connard, regarde-moi encore une fois, adresse-moi la parole encore une fois, c’est sur ta bite que je vais me défouler, et tellement que tu ne sauras plus la distinguer de ta gueule pour le reste de ta vie. » Le mec est bizarrement resté pantois et sans un mot. Sur ce, je suis repartie. Bon. Non mais. Ceci dit, le pauvre gars pensait peut-etre faire un petit mot d’esprit coquin… Bah, il s’en remettra !
Bon, passons au programme de la semaine :
Hier : Abbaye de Westminster, changement de la garde au Buckingham Palace, Park de Lady Di, Musée des Sciences et Museum d’Histoire Naturelle. Bon, on a fait pire… J’étais sur les rotules. Et entrainement le soir, 1h30 ! Puis tournée de mails. J’ai l’impression que Londres, c’est vu et revu, je ne pense donc pas mettre de photos cette fois. Des réclamations ? Si oui, bon, je céderai à la pression… Mais j’avoue que ca me tenterait moyen de mettre des photos de Big Ben et d’y passer trois heures…
Aujourd’hui, visite de la tour de Londres et des joyaux de la couronne, Musée des Sciences, et de longs, longs trajets en bus et en metro. Je suis vannée. Merde, je l’ai déjà dit hier… Petit entrainement d’1h10, ca ira pour ce soir… Demain, grosse journée ! Et après-demain, retour qui s’annonce folklo ! 10h de transport, sans compter que je dois me rendre à l’aéroport…. …en métro ! Avec, je le rappelle, les deux filles, leur valise, la mienne, mon sac à dos, celui à main, les deux sacs à dos des filles et tous les jouets ! Et les mains à tenir ! J’ai donc commencé à me métamorphoser en pieuvre, et d’ici dimanche, j’ espère bien avoir suffisamment de tentacules pour tout porter ! Non mais oh, c’est quoi ce bordel ? On voyage en Business et faut que je me traverse toute la ville en métro ? Si j’étais seule, je l’ai déjà fait… Me voilà sauvée alors… Bon, comme disait l’autre, je me marre…
Si l’humour est la politesse du désespoir, l’ironie, c’est quoi alors ?