Rites, religions, saddhus

Publié le par Laurence Tissot

Cet album contient quelques clichés relatifs à la religion (bouddhisme, hindouisme). Prières, génuflexions, rituels, temples, figures emblématiques...

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Vous y verrez quelques clichés du Bouddhanath (Bodnath, en français), l'un des plus grands sites sacrés de l'hindouisme.

Ca ressemble à quoi?
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Qu'est-ce que c'est?
A 5 km, cet immense stupa blanc bouddhique est un haut lieu de célébration, surtout fréquenté par une communauté religieuse tibétaine réfugiée depuis l'invasion du Tibet par la Chine en 1959.
Bodnath aurait été construit entre le VI ième et le XI ième siècle, selon la légende.
Le Bodhisattva de la compassion (Avalokiteshvara) échappa une larme, qui se transforma en vierge céleste. Plus tard, la jeune fille vola un jour une fleur céleste, et fut condamnée pour ce geste à renaître sur terre, dans une famille de porchers. Mariée, et jeune veuve, enrichie par un commerce prospère d'oies, elle décida un jour de faire construire un sanctuaire en l'honneur de Bouddha. Ce stupa, dans lequel on retrouve les caractéristiques de tout temple bouddhique, symbolise l'éternel et l'immuable.
Il est entouré d’une kyrielle de drapeaux à prières chatoyants ainsi que de nombreux moulins à prières reproduisant tous le mantra sacré « Om mani padme hum « (Om ! Le joyau à l’intérieur du lotus), qui vise à se purifier des mauvaises conduites.
En contournant la place ronde du stupa, on trouve de nombreuses boutiques d'artisanat tibétain, ainsi que plusieurs « gompas », petits monastères tibétains richement décorés. Cette présence du Tibet illustre l'étroite relation qu'entretient ce site avec le site religieux de Lhassa, et surtout la réussite des réfugiés tibétains dans leur volonté d'intégration.
: recherche de Karemborg, sorte de billard népalais qui se joue sur une plaque carrée en bois, avec des jetons que l'on pousse avec des pichenettes, De là, une petite promenade dans la campagne nous mène à Pashupatinath, lieu de pèlerinage hindou le plus fréquenté d'Asie, le site, perché sur une colline, et au bord de la rivière Bagmati,- affluent du Gange, mère de tous les fleuves- découvre ce lieu d'ablutions et de crémation des morts de Katmandou. Dans le temple, se promènent, parmi les singes, plusieurs sâdhus, vieillards hindous en tenues jaunes, mendiants et ascètes, à la recherche du salut.

Dans cet album, vous verrez aussi de nombreux portraits de saddhus:
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Plus sur le site!
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(environ 48 photos)

Un petit mot sur les saddhus:

Les hindouistes considèrent que le but ultime de toute vie est la moksha, la libération de l'illusion (mâyâ), l'arrêt du cycle des renaissances et la dissolution dans le divin, la fusion avec la conscience cosmique. Cet objectif est rarement atteint au cours de la vie présente.

Le sâdhu (du sanskrit साधु sādhu, « homme de bien, saint homme ») choisit de vivre une vie de sainteté pour accélérer ce processus, pour le réaliser à l'issue de cette vie. Les sâdhu sont présents en Inde depuis plusieurs milliers d'années, peut-être depuis la préhistoire, où leur rôle s'apparentait de celui d'un chaman. Au Ve siècle av. J.-C., le Bouddha les rejoint un moment dans sa recherche de l'illumination, ce sont les gymnosophes, les philosophes nus que les Grecs d'Alexandre le Grand croisent en pénétrant dans le monde indien. Il semble que leur nombre se soit largement développé au XIIIe siècle.

On considère généralement qu'ils forment 0,5 % de la population indienne, soit quatre à cinq millions de personnes.

Les sâdhu sont des renonçants, ils coupent tout lien avec leur famille, ne possèdent rien ou peu de choses, s'habillant d'un longhi, d'une tunique, de couleur safran pour les shivaïtes, jaune ou blanche pour les vishnouites, symbolisant la sainteté, et parfois de quelques colliers, ils n'ont pas de toit et passent leur vie à se déplacer sur les routes de l'Inde et du Népal, se nourrissant des dons des dévots.

Dans leur recherche d'absolu, les sâdhu pratiquent des tapas, récitations de mantras, rituels magiques, contrôle du souffle, yoga unifiant le corps et l'âme, abstinence sexuelle, vœu de silence, méditation ou mortifications, ces mortifications que Bouddha refusera comme fallacieuses pour définir sa voie moyenne. La pratique des tapas est censée augmenter leur énergie spirituelle leur permettant d'atteindre un statut de presque-dieux. L'énergie sexuelle étant une source majeure de cette énergie spirituelle, l'abstinence permet donc de l'augmenter.

Un grand nombre d'entre eux consomment rituellement du haschich, comme Shiva est censé le faire, pour déchirer le voile de la maya, ce qui est toléré par l'État indien qui cependant prohibe cet usage dans sa loi. D'autres cependant refusent cette consommation qu'ils jugent opposée à leur idéal.

Les sâdhu shivaïtes frottent leur corps avec des cendres, symboles de mort et de renaissance. À l'image de Shiva, ils portent leurs cheveux extrêmement longs.

L'allégeance des sâdhu à Shiva ou à Vishnou se reconnaît par les marques traditionnelles qu'ils peignent sur leur front et parfois par la couleur de leurs vêtements. Il leur arrive de s'affronter lors des Kumbhamelâ pour des problèmes de préséance, chacun prétendant à entrer les premiers dans l'eau sainte.

À côté du désir de recherche spirituelle, les raisons originelles qui poussent à choisir la vie de sâdhu peuvent être très diverses : fuir sa caste, car les saints hommes ne les reconnaissent pas, échapper à une situation familiale pénible, à une situation économique calamiteuse, mais aussi pour une femme à l'infamie du veuvage, ce qui fait qu'il existe, bien qu'en nombre bien moindre (10 % de la population sâdhu), des sâdhu femmes ou sâdhvi (साध्वी sādhvī). C'est la raison pour laquelle, on rencontre peu de sâdhvi d'un jeune âge, contrairement aux chela masculins, les élèves des sâdhu, qui peuvent être de tout jeunes garçons.

La croyance veut que les sadhus obtiennent certains pouvoirs (siddhis) comme la lévitation, l’invisibilité, la capacité de grandir, vivre sans manger se nourrissant d’énergie et de marcher sur l’eau.

Ce qui était marrant, c'est qu'il y a des "vrais" et des "faux" sadhus...
On les reconnait très aisément: les vrais sont discrets, souvent très maigres, et ne font pas la manche. Les "faux" sont plus colorés, très souvent maquillés, peinturlurés, et plus opulents. Mais ce n'est pas une règle. J'ai rencontré un guide local, à qui je tiens d'ailleurs à rendre hommage, car ce brave homme parlait couramment, et quand je dis couramment, c'est comme moi l'anglais ou l'espagnol: l'allemend, le français, l'anglais, l'espagnol, l'italien, le japonais, l'arabe, le népalais et le tibétain... Toutes ces langues apprises par lui-même! Respect et chapeau bas! Bref, cet érudit m'expliquait que les "vrais" saddhus doivent étudier douze ans le sanskrit, là où les faux se contentent juste de changer de vêtements! Forcément, la différence est de taille!

Un autre fait intéressant: ils sont sous drogue presque toute la sainte journée! Complètement shootés, les gars, pour la plupart, avec, si j'ai bien compris, un mélange de marijuana et d'opium fourni par les habitants eux-mêmes...

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C
<br /> T'en as pas marre de recopier les pages de wikipédia en nous faisant croire que c'est ta prose ????<br /> ;-)<br /> bisous<br /> <br /> Claire<br /> <br /> <br />
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